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PRATIQUES DE SOINS Syndrome de sevrage alcoolique : prévention
Chez un patient alcoolodépendant, une diminution importante ou un arrêt de la consommation d'alcool provoque parfois un syndrome de sevrage, de gravité variable. Comment reconnaître ce syndrome ? Comment en prévenir les complications ?
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Points-clés

  • Repérer les patients à risque de syndrome de sevrage alcoolique sévère permet d'adapter les mesures préventives.

  • Chez les patients à risque de syndrome de sevrage alcoolique, une surveillance renforcée s'impose pendant les 48 premières heures suivant le sevrage, que ce soit en ambulatoire ou en hospitalisation.
     
  • Quand une prévention médicamenteuse est jugée nécessaire, une benzodiazépine est le premier choix.
A écarterTraitements à écarter en prévention
d'un syndrome de sevrage alcoolique


Hydratation intensive. L'hydratation intensive est à écarter pour tous les patients en sevrage alcoolique. Elle est sans effet préventif démontré des complications du sevrage. Chez les patients ayant une cardiopathie associée, des apports hydrosodés excessifs exposent à des décompensations cardiaques et à des oedèmes pulmonaires. Une hyponatrémie par dilution est observée en cas d'ingestion excessive d'eau.

Anticonvulsivants autres que les benzodiazépines. Les anticonvulsivants autres que les benzodiazépines ont une balance bénéfices-risques défavorable dans la prévention des complications du sevrage alcoolique. L'ajout d'un autre anticonvulsivant à la benzodiazépine utilisée en prévention d'un syndrome de sevrage alcoolique ne diminue pas le risque de crise convulsive.

Neuroleptiques. Les neuroleptiques n'ont pas d'efficacité démontrée en prévention d'un delirium tremens. Ils augmentent le risque de convulsion. Leur balance bénéfices- risques est défavorable en prévention d'un syndrome de sevrage alcoolique.

Bêtabloquants et clonidine. En prévention des complications d'un sevrage alcoolique, le niveau de preuves de l'efficacité du propranolol et de l'aténolol, des bêtabloquants, ou de la clonidine, un hypotenseur central, est insuffisant. En outre, les bêtabloquants augmentent la fréquence des hallucinations chez les patients en sevrage alcoolique, et la clonidine cause des cauchemars et des hypotensions artérielles.

Magnésium. Les sels de magnésium par voie injectable n'ont pas fait preuve de leur efficacité dans la prévention des complications d'un sevrage alcoolique, quelle que soit la magnésémie initiale.

Vitamine B6. La vitamine B6, alias pyridoxine, est parfois utilisée dans le cadre d'un sevrage alcoolique, bien qu'aucune évaluation probante ne le justifie. La vitamine B6 expose les patients à des neuropathies périphériques sensitives et motrices dépendant de la dose et de la durée de traitement.

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Compétence 4 • 2022 ; 5 (56) : 236-240. > Pdf (réservé aux abonnés)

 

©Compétence 4 • Août 2022

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