Actualités
PRATIQUES DE SOINS Crise de goutte
Une crise de goutte est une inflammation aiguë d'une articulation (ou arthrite aiguë) provoquée par la précipitation de cristaux d'urate de sodium dans une articulation.
PartagerFacebookTwitter

Points-clés

  • Une crise de goutte est provoquée par la précipitation de cristaux d'urate de sodium dans une articulation chez un patient qui a en général une hyperuricémie. La plupart des patients avec une hyperuricémie n'ont toutefois pas de crise de goutte.
     
  • Une crise de goutte se manifeste par une arthrite aiguë très douloureuse, le plus souvent à la base d'un gros orteil. L'évolution est spontanément favorable en quelques jours chez la plupart des patients.
     
  • Appliquer de la glace sur l'articulation semble diminuer la douleur liée à une crise de goutte. Quand un médicament semble justifié, le choix se porte sur l'ibuprofène ou le naproxène, des anti­inflammatoires non stéroïdiens (AINS), ou sur un corticoïde.
     
  • Quand les AINS et les corticoïdes ont été inefficaces ou sont à écarter, le paracétamol soulage des douleurs modérées, mais son efficacité est incertaine dans cette situation. La colchicine est un dernier recours, d'utilisation délicate.

Crise de goutte

A écarterTraitement à écarter
lors d'une crise de goutte


Aspirine. L'aspirine et les autres salicylés sont à écarter dans la crise de goutte, car ils diminuent l'élimination rénale de l'acide urique.

Coxibs, acéclofénac et diclofénac, piroxicam et ténoxicam. Certains anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) par voie générale ont une balance bénéfices-risques défavorable : ils ne sont pas plus efficaces que les autres AINS et exposent à un surcroît d'effets indésirables graves. Les coxibs, tels que le célécoxib et l'étoricoxib, exposent à un surcroît d'accidents cardiovasculaires et d'effets indésirables cutanés. L'acéclofénac et le diclofénac par voie orale exposent à un surcroît d'effets indésirables cardiovasculaires et de morts d'origine cardiovasculaire. Le piroxicam et le ténoxicam exposent à un surcroît de troubles digestifs et cutanés.

Association colchicine + tiémonium + poudre d'opium. La spécialité pharmaceutique associant colchicine + tiémonium + poudre d'opium dans un même comprimé est à écarter car le tiémonium et la poudre d'opium risquent de masquer une diarrhée, qui est souvent un signe précoce de surdose de colchicine.

Canakinumab. Le canakinumab, un immunodépresseur, a une efficacité antalgique incertaine dans la crise de goutte non soulagée par les autres traitements, alors qu'il expose à des infections parfois graves et à des réactions d'hypersensibilité.

©Compétence 4 • Janvier 2021

Le texte complet est réservé aux abonné·e·s.

Télécharger le PDF"Crise de goutte"
Compétence 4 • 2021 ; 4 (37) : 12-16. > Pdf (réservé aux abonnés)

Url image

ESSAI Prévention

Déjà ' " , ; :



> Toutes les Actualités

Abonnez-vous Pas encore abonné·e ?
Prolongez votre lecture !
 Je m'abonne