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PRATIQUES DE SOINS Fractures liées à une fragilité osseuse : prévention
Les fractures liées à une fragilité osseuse sont fréquentes, notamment chez les femmes âgées. Quels sont les points-clés à retenir pour leur prévention ? Quels traitements sont à écarter ?
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Points-clés

  • Les fractures liées à une fragilité osseuse touchent surtout des femmes âgées. Ces fractures exposent à des douleurs et à des pertes d'autonomie.
     
  • La prévention des fractures liées à une fragilité osseuse repose avant tout sur la prévention des chutes, notamment par l'aménagement de l'habitat et des exercices physiques réguliers.
     
  • Chez les personnes âgées de 70 ans ou plus, vivant en institution ou ne sortant pas de leur domicile, la supplémentation médicamenteuse en vitamine D réduit modestement le risque de fractures du col du fémur. Du calcium est éventellement à associer selon l'apport alimentaire estimé en calcium.
     
  • Chez les femmes ménopausées qui ont une ostéoporose et un antécédent de fracture sans traumatisme important, l'acide alendronique, un diphosphonate par voie orale, est le médicament de premier choix pour prévenir les récidives. La balance bénéfices-risques de ce traitement devient défavorable quand il est prolongé au-delà de 5 ans.

A écarterTraitements à écarter en prévention
des fractures liées à une fragilité osseuse


Dénosumab.
Le dénosumab, un anticorps monoclonal en injection sous-cutanée, a une efficacité très modeste en prévention des fractures osseuses dans l'ostéoporose. Il expose à des effets indésirables disproportionnés, notamment : des douleurs dorsales, musculaires et osseuses, des fractures multiples à l'arrêt du traitement, des ostéonécroses, des perturbations immunitaires et des infections graves (dont des endocardites) liées à ses effets immunodépresseurs.

Tériparatide. Le tériparatide a une efficacité moins bien établie que l'acide alendronique dans la prévention des fractures osseuses. Il expose à des réactions d'hypersensibilité graves, parfois mortelles. Un risque de tumeurs osseuses à long terme n'est pas exclu. Son mode d'administration par voie sous-cutanée est contraignant.

Calcitonine. La calcitonine est cancérogène. Elle n'a pas d'efficacité démontrée pour prévenir des fractures liées à une fragilité osseuse.

Hormonothérapie substitutive de la ménopause. Les bénéfices osseux de l'hormonothérapie substitutive de la ménopause semblent insuffisants face à ses effets indésirables graves, notamment troubles cardiovasculaires et cancers.

Protecteurs de hanche. Les protecteurs externes de hanche n'ont pas d'efficacité démontrée dans la prévention des fractures du col du fémur. Ils causent parfois une perte d'autonomie.

©Compétence 4 • Septembre 2019

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Compétence 4 • 2019 ; 2 (21) : 267-272. > Pdf (réservé aux abonnés)

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