Partager

En somme
- Début décembre 2021, dans un essai chez 1 433 patients adultes atteints de covid-19, symptomatiques depuis 5 jours au maximum, avec au moins un facteur de risque d'aggravation et non vaccinés, le molnupiravir par voie orale a semblé réduire partiellement le risque d'hospitalisation pour aggravation de la maladie. Ce résultat global est très fragile, avec une grande incertitude autour de l'ampleur de cet effet éventuel, étant donné la différence importante et troublante entre les résultats rapportés pour les 775 premiers patients inclus et ceux rapportés pour les 658 patients suivants.
- On manque de comparaison directe avec les anticorps monoclonaux injectables casirivimab + imdévimab (Ronapreve°), sur lesquels nous reviendrons prochainement.
- D'autre part, le molnupiravir ne semble pas avoir d'intérêt chez des patients déjà porteurs d'anticorps, en raison d'un antécédent d'infection. Les effets indésirables sont encore très peu connus, mais des anémies, le plus souvent modérées, ont déjà été décelées, ainsi que des éruptions cutanées et des troubles digestifs. On ne sait pas dans quelle mesure les mutations virales provoquées par le molnupiravir peuvent avoir des conséquences cliniques ou épidémiologiques.
- En somme, début décembre 2021, l'intérêt du molnupiravir en traitement précoce d'une maladie covid-19 non grave est incertain, y compris chez les patients exposés à un risque élevé d'évolution vers une forme grave et non vaccinés. Le molnupiravir ne semble pas avoir d'intérêt chez des patients déjà porteurs d'anticorps en raison d'un antécédent d'infection.
©Compétence 4 • Janvier 2022
Le texte complet est réservé aux abonné·e·s.
"Molnupiravir et maladie covid-19 débutante sans signe de gravité : intérêt incertain, y compris chez des patients non vaccinés à risque d'aggravation"
Compétence 4 • 2022 ; 5 (49) : 24. > Pdf (réservé aux abonnés)
Voir aussi :
ÉPIDÉMIE COVID-19 Des informations pour y voir clair >ICI