Traitements à écarter
en cas de fibrillation auriculaire

Vernakalant. Chez les patients qui ont une fibrillation auriculaire, le vernakalant, un antiarythmique injectable (non commercialisé en France) est sans efficacité démontrée pour diminuer la mortalité ou les accidents thromboemboliques ou cardiovasculaires. Il expose entre autres à de nombreux troubles du rythme cardiaque.

Dronédarone. La dronédarone, un antiarythmique proche de l'amiodarone, est moins efficace pour prévenir les récidives de fibrillation auriculaire, avec au moins autant d'effets indésirables graves, notamment hépatiques, pulmonaires et cardiaques.

Ne pas commencer de traitement avec la fluindione. Il n'est pas justifié d'instaurer un traitement par de la fluindione, un antivitamine K. Cette substance expose à plus d'effets indésirables graves que la warfarine, dont des réactions immunoallergiques, notamment cutanées et rénales parfois irréversibles qui surviennent surtout au cours des 6 premiers mois de traitement. En France, la présentation de la fluindione en comprimés à couper pour adapter la posologie expose à des erreurs de doses.

Chez les patients qui prennent déjà de la fluindione, son remplacement par la warfarine est à peser au cas par cas. Le relais consiste à choisir une dose quotidienne de warfarine d'environ un quart de celle de la fluindione, avec renforcement du suivi de l'INR pour ajuster la dose.

Il est parfois préférable de poursuivre un traitement par la fluindione équilibré avec un INR stable depuis plusieurs mois sans effet indésirable.