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En somme
- Les IPP réduisent l'effet antiagrégant plaquettaire du clopidogrel, avec des conséquences majeures : risque plus grand d'événement cardiovasculaire et augmentation de la mortalité.
- Cela remet en cause l'utilisation systématique d'un IPP en prévention des saignements digestifs liés à l'effet antiagrégant.
- De façon générale, quand un IPP est envisagé, les alternatives sont à exploiter avec soin.
- Quand agir sans médicament ne suffit pas, des antiacides gastriques tels que le bicarbonate de sodium, le carbonate de calcium ou des sels de magnésium, pris au moment de la gêne, apportent un soulagement des symptômes de reflux gastro-œsophagien ; en avertissant les patients de laisser un délai d'au moins deux heures avec la prise d'autres médicaments, du fait de la diminution fréquente de l'absorption digestive de médicaments associés.
- Un antihistaminique H2 est une autre option : en France, seule la famotidine (Famotidine EG°) est encore commercialisée, mais en Belgique et en Suisse, mi-2021, aucun ne l'est.
- Quand, en raison de son efficacité sur des douleurs œsophagiennes ou des gastralgies, un IPP est associé au clopidogrel malgré les dangers de l'association, il importe de prévoir un traitement aussi bref que possible, et d'anticiper son arrêt, en expliquant au patient l'importance de passer à un autre traitement en cas de phénomène de sevrage.
©Compétence 4 • Janvier 2022
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"Clopidogrel + inhibiteurs de la pompe à protons : mortalité plus grande"
Compétence 4 • 2022 ; 5 (49) : 19. > Pdf (réservé aux abonnés)