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PRATIQUES DE SOINS Bronchopneumopathie chronique obstructive
La bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO), qui provoque une altération progressive et en partie irréversible des débits aériens, est une des premières causes de mortalité en France.
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Points-clés

  • La principale mesure à mettre en œuvre chez un patient qui a une bronchopneumo­ pathie chronique obstructive (BPCO) est l'arrêt de l'agent causal, le plus souvent le tabac.
     
  • Chez les patients gênés par les sym­ptômes d'une BPCO, les médicaments de premier choix sont un bêta­-2 stimulant inhalé de courte durée d'action tel que le salbutamol quand les symptômes sont intermittents, ou de longue durée d'action tel que le formotérol ou le salmétérol quand les symptômes sont permanents.
     
  • En cas d'exacerbation avec expectora­tions purulentes, l'amoxicilline, une péni­cilline, par voie orale est l'antibiotique de premier choix.
     
  • Associer au bêta­2 stimulant inhalé un corticoïde inhalé tel que la béclométasone ou le budésonide est justifié en cas d'exa­cerbations répétées.

A écarterTraitements à écarter
lors d'une BPCO


Corticoïde par voie orale en traitement prolongé. Les corticoïdes par voie orale en traitement prolongé ont une balance bénéfices-risques défavorable dans la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) : ils n'améliorent pas la capacité à l'effort et ne réduisent pas le nombre d'exacerbations. Ils exposent à des effets indésirables parfois graves en traitement prolongé, notamment des myopathies susceptibles d'aggraver une insuffisance respiratoire, des ostéoporoses sources de fractures, des diabètes.

Théophylline. La théophylline, une xanthine utilisée par voie orale, a une efficacité incertaine dans la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO). Elle a une marge thérapeutique étroite avec un risque élevé d'effets indésirables et d'interactions médicamenteuses.

Roflumilast.  Le roflumilast, un anti-inflammatoire inhibiteur de la phosphodiestérase de type 4 non commercialisé en France, n'a pas d'efficacité démontrée pour diminuer la mortalité, ni pour améliorer la qualité de vie des patients atteints de bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) sévère, alors qu'il expose à des effets indésirables digestifs, des pertes de poids, des troubles psychiques (dont dépressions et suicides), et peut-être à des cancers.

Antitussif. Les antitussifs tels que la codéine, le dextro­méthorphane ou la pholcodine sont à écarter dans la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) en raison du rôle utile de la toux dans cette affection.

Antibioprophylaxie continue par azithromycine. Malgré une certaine efficacité en prévention des exacerbations de bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO), l'azithromycine, un antibiotique macrolide, en traitement prolongé a une balance bénéfices-risques défavorable, notamment en exposant à un surcroît de mortalité cardiovasculaire.

©Compétence 4 • Avril 2021

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Compétence 4 • 2021 ; 4 (40) : 107-114. > Pdf (réservé aux abonnés)

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