Partager

Du 6 au 8 mars 2020, désignés par tirage au sort, 1 097 membres du personnel hospitalier de ces hôpitaux ont été testés par PCR. En moyenne, 4 % de ces membres se sont avérés porteurs du virus, sans que des symptômes aient été à l'origine du test.
Ces résultats confirment qu'en période d'épidémie les soignants ont intérêt à se considérer comme une source de transmission de l'infection, à prendre en compte en situations de soin de patients à risque de complication grave d'une infection à Covid-19.
Pour réduire ce risque de transmission, les principales mesures à envisager par les soignants, surtout en présence d'un patient à risque sont :
- éviter les contacts non indispensables ;
- renforcer les mesures d'hygiène par de fréquents lavages des mains à l'eau et au savon, ou friction avec un produit hydroalcoolique, pour les patients et les soignants ;
- porter un masque chirurgical par le soignant et par le patient (principe de “double barrière”), selon les disponibilités ;
- consulter à distance.
Selon le Haut conseil de la santé publique (HCSP) français,
Les personnes à risque de complications du Covid-19 sont :
- « personnes âgées de 70 ans et plus (…) ;
- les patients aux antécédents (ATCD) cardiovasculaires : hypertension artérielle compliquée, ATCD d'accident vasculaire cérébral ou de coronaropathie, chirurgie cardiaque, insuffisance cardiaque stade NYHA III ou IV
- les diabétiques insulinodépendants non équilibrés ou présentant des complications secondaires à leur pathologie
- les personnes présentant une pathologie chronique respiratoire susceptible de décompenser lors d'une infection virale
- patients présentant une insuffisance rénale chronique dialysée
- malades atteints de cancers sous traitement.
Un risque accru est présumé pour :
- les personnes avec une immunodépression congénitale ou acquise :
- médicamenteuse : chimiothérapie anticancéreuse, immunosuppresseur, biothérapie et/ou une corticothérapie à dose immunosuppressive
- infection à VIH non contrôlé ou avec des CD4 < 200/mm3
- consécutive à une greffe d'organe solide ou de cellules souches hématopoïétiques
- liée à une hémopathie maligne en cours de traitement,
- les malades atteints de cirrhose au stade B de la classification de Child-Pugh au moins,
- les personnes présentant une obésité morbide (indice de masse corporelle > 40 kg/m2) ».
©Compétence 4 • Avril 2020
Le texte complet est réservé aux abonné·e·s.
"Protéger les patients à risque de complications de Covid-19 en situations de soins"
Compétence 4 • 2020 ; 3 (28) : 113. > Pdf (réservé aux abonnés)
Pour en savoir plus :
ÉPIDÉMIE COVID-19 Des informations pour y voir clair > ICI