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PRATIQUES DE SOINS Mauvais sommeil chez un adulte
Une plainte de mauvais sommeil recouvre diverses situations : une difficulté à s'endormir ou à maintenir le sommeil (réveils fréquents, réveils trop précoces), une impression de sommeil non réparateur.
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Points-clés

  • Informer les patients sur le sommeil vise à éviter une surestimation des besoins réels de sommeil et des conséquences d'une insomnie. Des thérapies comportementales voire certaines plantes telle la valériane de titre faible sont les options les moins risquées pour aider à retrouver un sommeil plus satisfaisant.

  • Il n'est pas anodin de prendre une benzodiazépine ou un médicament apparenté car une dépendance à ces médicaments apparaît souvent, exposant de manière prolongée à leurs effets indésirables.
     
  • Les effets résiduels des médicaments hypnotiques causent parfois une baisse de la vigilance qui expose notamment à des accidents.

  • En cas de recours à une benzodiazépine ou apparenté, mieux vaut d'emblée envisager avec le patient les conditions et les modalités d'arrêt du médicament afin de réduire les risques liés à un usage prolongé.
     

A écarterTraitements à écarter
lors de mauvais sommeil


Benzodiazépines d'action rapide.
Les benzodiazépines d'action rapide et courte telles que le flunitrazépam et le triazolam exposent plus que les autres à des amnésies, somnambulismes et conduites automatiques, et ont parfois conduit à des comportements délictueux. Ces substances exposent à un syndrome de sevrage.

Des plantes à risques : cimicifuga, ballote, anémone pulsatille. La balance bénéfices-risques du cimicifuga est défavorable en raison des atteintes hépatiques auxquelles il expose. La balance bénéfices-risques de la ballote et celle de l'anémone pulsatille paraît défavorable. La ballote est toxique pour le foie. L'anémone pulsatille expose à des effets indésirables neurologiques et rénaux. Elle est tératogène chez l'Animal. Mieux vaut éviter la valériane sous la forme d'extraits alcooliques de titre élevé (généralement 70 %) et de poudre de plante, qui contiennent des valépotriates, suspects de toxicité.

Mélatonine. En cas de mauvais sommeil, la mélatonine n'est pas plus efficace qu'un placebo à court terme. Elle expose à des réactions d'hypersensibilité, et ses effets indésirables à long terme sont mal cernés.

Antihistaminiques H1 neuroleptiques. L'hydroxyzine et les antihistaminiques de la famille des phénothiazines ayant des propriétés neuroleptiques tels que l'alimémazine, la prométhazine, la méquitazine, exposent à des effets indésirables atropiniques et sédatifs. Ces antihistaminiques H1 exposent aussi à des troubles du rythme cardiaque notamment par allongement de l'intervalle QT de l'électrocardiogramme.

©Compétence 4 • Décembre 2018

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Compétence 4 • 2018 ; 1 (10) : 364-368. > Pdf (réservé aux abonnés)

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